Ahhhh, mes amis, quelle expérience !
Voici la voiture de sport la plus
impressionnante que j'ai jamais vu : la
Donkervoort 160ch ! Et pourtant j'ai
l'habitude de rouler en Speedster, je
suis monté dans des Elises, M3, Impreza
et même Porsche GT3 ou Viper GTS, mais
là on est bel et bien un cran au-dessus
de tout cela. Sur ce coup-là, fini de
rigoler : on peut dire que j'en ai pris
"plein la gueule" ! Je peux avouer
maintenant que j'ai eu bien peur à
quelques reprises. C'est amusant, ça me
rappelle certaines personnes que j'ai
pris avec moi pour un tour en Speedster,
du genre qui font un signe de croix
lorsque on arsouillait bien. Mais là,
c'était moi, bluffé par les
extraordinaires sensations que délivre
cette Donk. Un grand merci d'ailleurs à
Fabien qui m'a permis d'expérimenter
tout cela et un coup de chapeau à ses
aptitudes de pilote.
Pour vous donner une petite idée, cet
engin pèse 660Kg pour 160ch. Outch !
C'est déjà pas mal. Et attention, je ne
parle pas de 160ch bien éduqués à la
norme Euro 4 ! Il s'agit d'un vieux 2L
Ford, bien méchant, bien hargneux et
généreux en vibrations et en sensations.
Première impression : c'est incroyable
tout le vent qu'on prend dans la figure
! A tel point qu'il est difficile de
respirer (!) et que ma casquette
pourtant super serrée pour l'occasion
n'a pas pu tenir en place. Y'a pas à
dire, c'est sport. Deuxième impression :
vu qu'il n'y a même pas de portière, la
route est là, juste à 30cm de vous.
Voilà qui décuple les sensations. Le
moteur pousse fort et dans un bruit
infernal qui va bien avec. En fait c'est
sauvage, y compris dans les virages où
l'arrière décroche joyeusement, juste
histoire de s'amuser encore un peu plus
(et moi d'avoir peur pour ma vie).
Et le freinage ? Les complaintes des
pneus donnent l'impression que les 4
roues bloquent (ce qui heureusement
n'est qu'une illusion, mais moi ça m'a
bien fait flipper) et oh ? Tiens ? Les
pneus fument :-) Quand je vous dis que
c'est sauvage ! ;-)
Voilà donc des sensations à des
années-lumière d'une Ferrari ou autre
supercar, et même un cran au-dessus de
ce qu'on a l'habitude dans un Speedster
ou une Elise II, qui sont déjà des
voitures très typées sport !
J'ai en outre eu l'honneur de faire
quelques kilomètres à son volant, juste
histoire de me confirmer que ce moteur
est bel et bien rageur au possible et
tout sauf coopératif à bas régimes. Ceux
qui ne jurent que par les moteurs
diesels seront là sur une autre planète .
Autre point amusant : ça fait tout
bizarre d'avoir un long capot comme ça,
avec les roues bien visibles.
Alors, est ce que je troque mon
Speedster contre cet engin diabolique ?
Non, quand même pas : dans l'Opel je
suis bien protégé du vent, et on se sent
nettement plus en sécurité grâce à son
excellente neutralité et la présence des
portières qui isolent un minimum de la
route. Le freinage est nettement plus
rassurant et le comportement moins
"vache". Et puis il est agréable d'avoir
un moteur civilisé qui est plein de
bonne volonté dès le régime de ralenti.
Démarrer en Donk, c'est toute une
histoire. Sans parler des commandes d'un
autre âge, comme par exemple ce
commutateur sur le tableau de bord qui
sert à.... enclencher les clignotants de
direction. Dingue, non ?

Bref, cette Donk est un engin
incroyable, d'un autre âge, et qui donne
des sensations viriles comme on n'en
trouve plus aujourd'hui.
Ah, et si vous avez envie de faire la
course avec au feu rouge avec votre Clio
RS, sachez que la Donk monte à 100km/h
en 1ère... ça calme !

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