Un petit UP pour donner des nouvelles aux copines pas centrales
J'ai pas donné de nouvelles depuis 2020 m'a-t-on dit !
Alors courant 2020 après l'avoir récupéré j'avais fait 2 sorties piste aux Ecuyers pour le déverminer.
Le bilan était frustrant avec 2 x 20 minutes de pur bonheur, à chaque fois castré par une connerie : une vis qui se desserre, un triangle pas aux côtes qui touche la jante, une durite d'essence sectionnée, une mise à l'air de boite qui se barre, etc.
Mais bon, c'était encourageant quand même parce que le moteur marchait très fort, suffisamment pour enrhumer du turbo quivabien (pas vrai Alain
) et surtout le couple était parfaitement exploitable
Et puis, en validant les dernières réparations suite aux Ecuyers lors d'un essai sur route peu avant l'ISM j'ai senti quelque chose en pleine accélération, comme si j'avais perdu de la puissance d'un coup, mais pas énormément non plus, juste un peu.
Bon, je checke toutes durites et tous les branchements, je ne vois rien de défait et ça marche fort quand même donc je me dis que je psychote sûrement.
Arrive l'ISM 2020, tout content de le faire en speedy après 8 ans d'ersatz variés, attention spoiler... ça n'a pas été très glorieux
Dès la première session circuit l'eau sortait du vase d'expansion façon geyser Pohutu et j'avais perdu la température d'eau au stack (merci la Sodemo EV14), la température d'huile était vite à 140°, quelques nuages de fumée bien noire parait-il, bref, du kichiepas.
Apparemment les soucis n'arrivent qu'en carto haute pression, chelou.
La basse pression ça ira bien pour la parade (merci encore Syvlain pour ce cliché de fou pas flou partout
) :
Le lendemain matin, poto Jimmy remarque de l'huile sur la remorque... Bon, c'est niqué pour la balade... Du coup merci encore aux copines pour les tours en sds et les prêts de volants, vous êtes de grandes folles comme toujours
Bilan de l'ISM plutôt frustrant donc pour ce petit rouge.
Mais là où tout s'est vraiment écroulé c'est quand cet enfoiré de Raymond m'a dit : "combien t'as là ? 400 ch ? Mouais bof, je te suis facile !"
Holà chevalier, fi c'en est trop !
C'est décidé, on ouvre le bloc et on met la pine à Raymond
Et c'est parti avec poto gégé et le fiston chez poto Jimmy, avec l'espoir (toujours !) qu'il n'y ait qu'un joint de culasse...
On bricole entre couilles pendant 2 jours, trop cool et verdict : oui, il y avait un joint de culasse, mais pas que.
Ce qui n'allait pas dans le moteur et dans le désordre : la culasse criblée de cliquetis, 5 soupapes pas étanches, les bagues de bielles marquées, les axes de pistons bien usés, les jupes de pistons griffées, les cylindres ovalisés et rayés, les coussinets de bielles usés bizarrement, des jeux à la coupe chelou pour 2 segments d'étanchéité et même un maneton légèrement marqué.
Gégé qui explique comme s'il comprenait quelque chose et le fiston qui attend qu'il se taise enfin pour demander à Jimmy :
Culasse pas étanche partout :
Cylindre 3 rayé :
Et c'est pas le seul :
Jupes marquées :
Bord de tête de piston marquée :
Coussinets pas morts mais chelous pour le temps de roulage :
Gégé n'est pas sûr mais il pense qu'il manque quelque chose, ça lui semble un peu trop vide :
D'après poto Jimmy, les soucis moteur découlent du jeu entre les axes de pistons et les bagues des bielles.
Pour le joint de culasse, on a trouvé plus tard que la commande du relais des spal était défecteuse (ce n'était pas le cas sur le banc pendant la carto). Déjà que l'ensemble bloc fonte / culasse alu ne digère pas bien les coupures moteur chaud sans tour(s) de refroidissement comme celles imposées aux Ecuyers mais si en plus l'eau avait perdu son refroidissement actif, faut pas s'étonner.
Pas le choix, il faut réaléser (ce sera en 87mm finalement pour gommer la rayure la plus profonde), du coup exit les pistons LEH et bielles forgées PEC Racing (neuves !) on va passer en pistons et bielles Wossner.
Mais avant on va renforcer le bloc avec des inserts dans les passages d'eau, parce que 500Nm sur le bloc d'origine ça fait déjà peur alors avec moins de matière autour des cylindres, ça relève du pari.
A côté du moteur, l'embrayage tire la gueule aussi... il est neuf, super.
Pendant presque 2 ans, on galère avec poto Jimmy entre les pièces "en stock mais en fait après plusieurs mois bah non", l'usineur qui veut bien faire un bout mais pas tout faire non plus, l'autre usineur super équipé et cher à 2 doigts de la retraite à 250km et qui bosse quand il a envie, les pièces sur mesure d'Angleterre à whatmilliondollars non compatibles... quand tu sors des standards c'est chiant en fait !
Au final, le bloc est renforcé en mode closed deck, il est remonté propre en full Wossner (merci poto Jimmy), l'embrayage supporte 600Nm, le moteur est dans la voiture et une pompe à eau Craig Davies s'occupe de la température d'eau (affichée ! non mais quelle connerie d'avoir roulé sans, putain...)
Le closed deck (on devine les inserts autour des cylindres pour boucher les bananes d'eau) :
Les internes Wossner :
Les vis ARP (n'en déplaise à farine de blé):
L'embrayage sur mesure :
La Craig Davies et son moniteur :
851kg en ordre de marche (sans le fond plat) :
Avant d'attaquer le rodage il reste encore quelques bricoles : une rotule de train, un soufflet de cardan, peut-être un alternateur faut que je regarde pourquoi la tension chute au ralenti, clapet anti-retournement pour la mise à l'air du réservoir d'essence, les spal soufflants et la petite pompe du chargecooler proalloy à remplacer par des Revotec aspirants et une pompe plus grosse.
Ensuite il y aura quelques trucs plus esthétiques donc je les ferai sûrement jamais...
Voilà, donc après environ 8 ans sans speedy, il est enfin à la maison et ça fait du bien.
En plus l'atelier est terminé donc la suite devrait être moins cahotique.
Encore merci à poto Jimmy pour le gros taf qu'il a fait dans des conditions compliquées et à mon gégé d'amour et à mon fiston toujours dans le coin
Rendez-vous dans 2 ans