Bon voilà je suis bien rentré à la maison
Je me dois de vous faire un « petit » récit ou roman (soyez prêts y’a 5 pages de Word en dessous) de cette virée express en Autriche.
J'ai aussi pas mal filmé au tel, gopro et drone, mais le montage va me prendre plus de temps que ce résumé.
Mise en situationPour reprendre depuis le départ, cela fait quasi 2 ans que je scrute les Speedster Turbo. Puis mon voisin m’a mis le doute suite à l’essai de sa M140i… bon rien à voir mais c’est très bon aussi.
J’ai tout de même poursuivi mes recherches de Speedster Turbo, notamment en Suède, Allemagne et Hollande puisque de plus en plus rare en France. Je devais ensuite aller voir celui de csercl, mais face à un planning complexe cela ne s’est pas fait.
J’ai alors élargi mes recherches à toute l’Europe et là BIM. Je tombe sur ce qui sera finalement la bonne… pourtant c’était plutôt mal parti. Vous allez comprendre pourquoi.
Après l’avoir repéré, j’ai contacté le vendeur par message et il était plutôt braqué sur le fait d’avoir à faire à un étranger
Il ne voulait que parler Allemand. Fort heureusement je me débrouille pas trop mal en allemand malgré mon manque de vocabulaire. Faut dire que mon suédois m’aide pour la partie compréhension.
Après quelques échanges, je saisis que le mec est sérieux et que la caisse semble être en super état.
Cependant le mec est toujours sceptique. Il est du genre à vouloir vendre sa caisse mais pas à faire d’effort dans la flexibilité autour de l’organisation de mon voyage… Entre temps on s’est mis d’accord sur le prix et avons convenu d’un règlement 90% par virement et restant en cash.
Je prends alors mon billet d’avion. La réglementation autrichienne (à l’époque) imposait de montrer un Test PCR (le fameux coton tige dans le nez) négatif au débarquement en Autriche… donc RDV médecin, ordonnance…, RDV labo… et là le vendeur revient vers moi pour me dire qu’il veut un virement AVANT de venir. Et là la galère commence. Il veut absolument être payer avant.
Bien évidemment je lui dis que je ne compte pas payer une voiture sans l’avoir vu et encore moins à quelqu’un que je ne connais pas situé à 1400km de chez moi. Le mec m’a pris pour un jambon
Suite à plusieurs échanges houleux avec lui, il me dit que l’on va tout arrêter et que je peux chercher un autre Speedster. Là j’ai pété mon câble
, je lui ai sorti ses 4 vérités (en allemand) en terminant par un « Bonne Vente ».
Et c’est en fait c’est « énervement » de ma part qui je pense lui a fait saisir que j’étais un acheteur sérieux…
Rebondissement Nr 2, il me demande de payer la totalité en cash…
oui oui, en Autriche ca se fait encore en 2020 (perso j’aurais plus peur de tomber sur des faux billets). Le mec insiste, moi aussi. J’essaye de trouver une solution pour avoir une plus grosse partie en cash. Oui je ne voulais pas la laisser passer. J’avais un très bon feeling pour celle-ci. Mais impossible, à moins de retirer plusieurs fois… mais bon là, faut en écumer du DAB.
Je propose un acompte, il n’en veut pas. Là je lui explique qu’il est vraiment casse pied et que moi je suis sérieux, flexible et que lui ne fait rien pour arranger les choses… Je passe à 2 doigts de laisser tomber.
Là en fait, même moi j’ai douté en pensant à une arnaque… tout repart en vrille donc j’annule mon billet d’avion, le test PCR et tout mon planning. Mais je continue à chercher des solutions.
Au final, il revient vers moi en disant qu’il a consulté sa banque et que c’est ok pour lui par virement.
Je pense que la banque lui a dit que c’est « normal » hors Autriche de régler par virement.
La semaine précédent mon arrivée, il n’a pas arrêté de me demander des explications pour le virement. Il avait peur qu’il ne soit pas effectif dans la journée, etc… Je vous passe les détails mais on est vraiment parti dans des échange de ouf.
Au final, je rebooke mon avion. Entre temps l’Autriche ne demande plus de PCR pour les français OUF Je vais éviter le test PCR... (que j’ai dû faire au final 4 jours avant mon départ à cause d’une fièvre suspicieuse)
Le VoyageRéveil tôt le mercredi pour aller à Roissy et prendre le vol de 9h20 direction Vienne. Lui se trouve dans un trou paumé à 1h30 au Sud. Nous nous étions mis d’accord pour qu’il me récupère sur place.
Dans l’avion je potasse mon allemand et toutes les démarches à faire sur place par rapport à l’achat entre particuliers et surtout pour mes plaques de transit + assurance pour rentrer en France.
Atterrissage à Vienne sous un grand soleil et 28 degrés. Dans le hall des arrivées il est bien là. On prend la route et finalement on se découvre en face à face, toujours avec mon allemand hésitant. Je comprends bien qu’il était en réalité en MEGA FLIP sur le fait de vendre à un étranger + la peur de l’arnaque (je ne vois toujours pas comment).
Tous les deux rassurés, on parle bagnoles pendant 1h. Il bosse chez l’équivalent de l’ADAC en Autriche (pour ceux qui connaissent) et collectionne les caisses. En plus du Speedy, il a une Focus RS MK2 et une Evo 8, en plus de son Insigna en daily.
Il me raconte à quel point il est tatillon sur l’entretien de ses caisses… le mec est sur une autre planète. Je pensais être sérieux en termes d’entretien mais là je découvre un autre niveau.
Sur placeOn arrive chez lui, il me montre ses autres voitures, toutes sous couverture, y compris le Speedy.
Même chez lui tout est propre, nickel, organisé, préparé… ca rassure sur le mec et sur la façon avec laquelle il a pris soin du Speedy. On passe par son atelier, tout y est scrupuleusement rangé.
On fait le tour de la voiture, il me propose d’aller à son travail pour lever la voiture. Pas nécessaire, tout est clinique. Je découvre de près l’état exceptionnel tant intérieur qu’extérieur.
Je prends le temps de bien tout regardé à la recherche du loup. Ca me paraissait limite trop beau pour être vrai.
Concernant l’historique, le gars l’a acheté y’a 4 ans et seulement roulé 3000km. Forcément il ne peut pas toutes les conduire en même temps. Même en ayant peu roulé, il a tout fait dans les règles concernant l’entretien et le stockage. Il m’a présenté tout le classeur de l’historique du véhicule.
Le premier proprio (donc avant lui) était un gars de cinquante ans qui l’avait acheté neuve et en avait aussi pris grand soin.
Donc c’est parti, j’ordonne le virement qui sera reçu dans l’heure. Et là tout s’enchaîne, on fait les papiers autrichiens, je lui fais remplir un Certif de Vente Français. Puis il me propose de m’aider pour les papiers. On prend la route, dans son Opel Insigna toute pimpante d’un polish récent, pour la ville voisine et il ne se traîne pas. Au volant, il salue quasi chaque voiture que l’on croise. Il connaît tout le monde.
On arrive chez l’assureur. Là-bas ce sont les assureurs qui font la CG et non la Pref comme chez nous. Très pratique pour le coup.
Sur place, il m’aide avec tout, il parle pour moi, tout se goupille parfaitement. L’heure file et tout ferme à 16h sur place et on doit encore se rendre à un autre bureau de l’assureur. Il nous reste alors que 45min pour terminer mes plaques. Sachant qu’il faut aussi aller à la Poste pour payer une partie des plaques de transit. Il passe un coup de fil pour gentiment demander à une dame de l’assureur de faire mon dossier direct à notre arrivée (quelques minutes) plus tard. (Sinon il aurait fallu attendre le lendemain).
Là aussi tout s’enchaîne, je paye. La dame avait déjà préparé mes plaques vertes de transit. Et mon vendeur file un ptit billet de 5€ à la dame pour avoir été réactive
Tout a été tellement vite que j’ai à peine saisi chaque démarche que l’on a fait
.
Il est alors 16h, tout est nickel. On repart vers chez lui pour rassembler mes affaires et faire un dernier point sur les papiers.
Il me fait le tour de la voiture pour tout m’expliquer. Je charge mon sac, le classeur du véhicule qui rassemble toutes les factures, le carnet…
Il me file un essui glace neuf qu’il avait en RAB, ainsi qu’un stylo retouche qui n’a jamais servi. Il me dit qu’il achète toujours le stylo retouche correspondant lorsqu’il achète un nouveau véhicule. Et sans oublier, la housse logotée Speedster qu’il avait.
Le rythme effréné retombe, tout est prêt, les papiers sont en règle, les plaques installées, et je suis prêt à prendre la route. Il me propose alors de boire un coup. Il me sort un Red Bull, forcément il faut goûter la boisson locale quand même.
On reparle voitures, alors que dans ma tête je me refais l’historique de nos échanges, parfois tendus, depuis le début. Au final on est autant passionnés de bagnole tous les deux.
Je m’excuse pour mon allemand tout pourri, lui sers la main et pose tant bien que mal mon cul dans le Speedy. J’enclenche la marche arrière et sors doucement de son garage. Là lui me dit « attends », il sort son téléphone pour claquer une dernière photo de sa (ma) belle. Je pense qu’il avait un léger pincement de se séparer du Speedy mais bon ; il avait bien précisé qu’il en avait trop avec 4 caisses.
Un p’tit signe de la main et je le vois s’éloigner dans mon rétro gauche.
Le retour – jour 1Avant de m’engager sur le grand axe, je m’arrête sur le bas-côté pour faire un point sur mon trajet. Au final, j’avais prévu de dormir une nuit sur place pour rien. J’avais booké un hôtel au cas où le virement ou les papiers prendraient plus de temps. J’annule l’hôtel et regarde mon itinéraire : 1330 Km, soit 14h environ.
A ce moment-là il est 17 heures. Je me dis que je vais prendre la route et m’avancer un peu histoire d’éviter à me faire une journée de taré le lendemain.
Les premiers kilomètres à son volant se font sur une voie rapide HAHA, mon casque (avec réduction de bruit) sur la tête, je cruise tranquille à 100km/h et kiffe le moment entre deux légères accélérations pour profiter du doux son du turbo qui charge. ENFIN je roule dans mon Speedster Turbo.
Et quel exemplaire, il y a eu 13 Speedy en bleu pétrole, donc 2 en Autriche m’a précisé le vendeur. Oui, j’ai oublié de préciser. Il a bossé chez Opel pendant 15 ans.
Au final, je ne fais que 100km avant de m’arrêter dans la banlieue de Graz pour traiter des mails urgents de mon boulot. Oui j’ai une conscience pro qui fait que je ne peux pas m’empêcher. Je passe aussi à un Media Markt (genre de Boulanger, très bien d’ailleurs, en fait c’est anciennement Saturne en France) pour acheter une prise Allume Cigare USB.
Une fois sorti du magasin, je découvre un ciel très menaçant juste au-dessus de ma tête. J’ai le temps de me mettre dans le parking souterrain et là BIM, orage, bourrasques de vent et trombes de flotte qui tombent à l’horizontal. Le temps a complètement switché en 5 minutes.
En attendant que la pluie cesse, je prends quelques photosLà je me dis, pas question de rouler sous la flotte. Le Speedy est trop en beau pour ça. Quand on sait ce que j’ai traversé après comme averses.
Du coup, j’ai mangé dans le McDo qui était sur place et j’ai décidé de booker un hôtel situé à 9km de là.
La pluie battante ne s’interrompant pas j’ai dû finir sur des œufs avant d’arriver à l’hôtel où je me suis garé dans un parking sécurisé et couvert.
Bon là forcément je m’y attendais, je n’ai pas pu dormir… Pendant la soirée entière ainsi qu’une bonne partie de la nuit le temps s’est déchainé entre éclairs et pluies.
Le retour – jour 2Trop impatient de rouler et de ramener à la maison mon anglaise, eee allemande, je n’ai dormi que 3 heures. Là me suis dit ca va être galère pour faire les 13h de route restantes.
Le soleil est déjà bien haut, il est 7h quand je fais le plein, bois un Red Bull (mais light lol) et prends la route, enfin l’autoroute.
Le rythme est lent, les zones de travaux et les tunnels limités à 80 s’enchaînent. Je suis dans le flux des camions et me rend compte qu’on n’est pas très à l’aise entre deux 44 tonnes quand on est au volant d’un Speedy.
Les paysages sont très jolis. L’autoroute serpente entre les collines ou petites montagnes toutes recouvertes de résineux. Je fais un premier arrêt « ravitaillement humain » et pour me dégourdir les jambes. J’ai alors seulement roulé 1h30, encore quasi 12h à faire.
Je rattaque et enchaîne 4h jusqu’à Augsbourg en Allemagne ou je vais faire mon deuxième arrêt. Il est alors 13h. Je fais le plein de SP102, je mange un bout, quelques mails et coups de fil pro et reprends la route... quasi 2h plus tard.
Le ciel se couvre à nouveau de façon très menaçante et j’attends la violente averse. Celle-ci a l’air méchante, à ce moment-là arrive une aire avec station essence. J’en profite pour m’arrêter, bien positionné à côté des pompes pour profiter de l’abris du toit. Le gros dure 15 minutes avant de clairement s’atténuer.
Je reprends la route et avale les kilomètres entre 100 et 130 km/h. Je suis bien content d’avoir mon casque audio avec réduction de bruit sur la tête. Je n’ose même pas imaginer l’état de mon cerveau sans lui. Le bruit du vent dans l’habitacle est… omniprésent. D’ailleurs au début je pensais qu’un joint de la vitre était mal mis…
Les portions d’autoroute illimitées s’enchaînent mais je préfère ne pas en profiter. Je souhaite arriver à bon port avant tout. ll me reste alors que 700km. La moitié est faite !
Je suis habitué des autoroutes allemandes mais cela n’empêche pas d’être surpris à chaque fois de la vitesse de certains qui nous doublent. Il faut avoir ses yeux constamment dans les rétros pour ne pas prendre le risque de se prendre un suppo dans le cul alors qu’on veut dépasser 2 camions qui se doublent respectivement à 89 et 91 km/h
Les villes s’enchaînent, Stuttgart, Karlsruhe, Baden-Baden, et hop me voilà en France. Il est alors 18h passé.
Nouvel arrêt ravitaillement chez Total Access alors qu’il me reste 1/3 du plein, j’en profite car je sais qu’après il n’y a pas de station qui me « plaît » sur l’A4 avant un bon moment.
En fait, j’aurai dû attendre un peu car cela va m’obliger à remettre un demi plein à Reims.
Je remange un bout à la station Total Acces et repars dans mon épreuve d’endurance. La fatigue commence à bien se faire sentir à cause de ma très courte nuit.
Mais j’ai toujours cette banane entre les deux oreilles qui fonctionnent mieux qu’un Red Bull pour me garder éveiller. Le soleil se couche, la lumière est magnifique en arrivant vers Saint Avold. Rouler sur l’A4 en fin de journée est vraiment sympa (pour le faire régulièrement) quand le ciel est dégagé. Le ciel offre un véritable spectacle.
Au final le soleil se couche, et mon corps a envie de faire pareil. Je passe Disney à Marne la Vallée à minuit passé, le trafic s’intensifie. Un peu plus loin l’A4 est en travaux et une déviation avec sortie de l’autoroute est mise en place. Heureusement ces quelques virages vont me réveiller de nouveau.
A 1h passé, je sors du périph’ à Porte d’Auteuil pour couper par le bois de Boulogne et arriver dans mes quartiers habituels et enfin chez moi.
Super content d’être bien arrivé et sans encombre, je décharge quelques affaires avant de garer le Speedy et découvrir le génocide de moustiques sur le masque avant OH
Complètement HS je file me faxer dans le lit pour ne pas réveiller madame.
Pour résumé, tout s’est parfaitement goupillé. Je n’aurai pas pu espérer un aussi bon enchaînement du planning. La bonne surprise du vendeur, l’état exceptionnel de la voiture, le virement reçu sous 2h, les papiers transitoires… Cela équilibre les débuts plus compliqués de cette histoire.
Ce samedi je vais nettoyer la voiture avant d’aller faire un petit tour avec mon voisin (à la M140i).
Hâte de faire quelques petites sorties afin de découvrir un peu plus précisément le comportement et le plaisir de conduite sur des routes plus adaptées au Speedster.