Pas besoin de changer le titre pour cette nouvelle vieille acquisition.
6000km de Victoria à Montréal, de quoi tisser des liens. Aucun tunnel n'est resté inexploité
A donc rejoint la i3 de bobo une C63 (mon département d'origine en plus) de kéké.
Elle est magnifique, esthétiquement et mécaniquement impeccable, sauf pour la transmission qui est hésitante à basse température et aussi à haut régime lors des passages de rapport pleine charge.
Ça décoiffe, le son est magnifique, très confortable (bon, rien ne peut gommer les nids de ptérodactyle des rues Montréalaises). Même après des journées de 10h de route, aucun inconfort, les sièges sont vraiment top, sauf les renforts latéraux trop proéminents. Je serai content de les trouver quand je l'essaierai sur un circuit mais ça n'est pas l'objectif.
Elle se fait discrète quand on ne pousse pas, sauf au démarrage, mais dès qu'on met le pied dedans, quel pied! Moteur plein de caractère et aussi de couple (contrairement à celui de la M3 E92).
Pas vraiment eu l'occasion de tester la tenue de route, sauf pour vérifier que oui, c'est une machine à power oversteer. Surtout sur de vieux Pilot Alpin...
C'est aussi une machine à doubler. La Transcanadienne est la plupart du temps plus une route de campagne à double sens qu'une autoroute, mais pas grave du tout avec cet engin!
/// Version longue ///
(je réalise que la qualité des images est assez naze mais trop la flemme de refaire le processus sur ce vieux forum qui pue)
Une semaine environ avant de prendre l'avion pour Vancouver, je règle les derniers détails.
Pas forcément facile de trouver l'info, mais à mon grand soulagement, je pourrai "immatriculer" et assurer la voiture avec un permis temporaire de Colombie-Britannique. Je ne pouvais pas l'immatriculer là-bas faute de permis de la province, et pas non plus au Québec avant de la faire inspecter. Idem pour l'assurance, mon assureur ne voulait pas assurer la voiture avant qu'elle n'arrive ici.
Deuxième bonne nouvelle, je pourrai prolonger l'immatriculation temporaire pour me permettre de passer un peu de temps à explorer les Rocheuses avant de tracer vers Montréal.
Mauvaise nouvelle: sur certaines routes de montagne, que j'ai la ferme intention d'emprunter, voire
dominer avec mon nouveau Panzer, les pneus neige sont obligatoires jusqu'à fin avril!
Initialement, j'ai trouvé ça un peu exagéré, mais bon, je regarde quand même pour trouver des jantes + pneus neige à Vancouver, histoire de ne pas avoir d'ennui avec la police (qu'elle soit montée ou non).
J'ai finalisé le deal en atterrissant à l'aéroport de Vancouver, un mec avait 4 jolies jantes AMG au carré avec des Michelin Pilot Alpin (pour rester dans le 63, pas mal) en 225/40 R18: perfect.
Ah non, pas perfect, un des pneus perd de l'air (ils sont vieux et n'ont pas roulé depuis un moment). Qu'à cela ne tienne, il a un pote garagiste, qui commande 2 pneus neufs Continental (pour le côté schleu c'est bien aussi) pour les monter sur les jantes, le temps que j'aille récupérer la voiture.
Me v'là sur le ferry vers l'île de Vancouver (où ne se trouve pas la ville de Vancouver, mais bien la ville de Victoria, qui est la capitale mais pas la métropole de Colombie-Britannique, faut suivre). Magnifique, ça me rappelle furieusement l'entrée dans le fjord d'Oslo, montagneux avec de jolies maisons directement sur l'eau
Un coup de taxi plus tard, j'aperçois la belle/brute pour la première fois en vrai, chez le concessionnaire Alfa/Maserati à qui je l'achète. Elle est vraiment dans un état impeccable compte tenu des presque 134 000 bornes au compteur, j'ai bien fait de faire appliquer un film de protection par le concessionnaire. Jamais je n'aurais cru devenir ce genre de mec; je me dis que c'est pour la revendre plus facilement si jamais.
Un bref essai puis on signe les papiers, juste le temps de me montrer la MC20 que l'ex proprio de la C63 a pris à la place...
Peut-être l'occasion de vous dire exactement de quoi il s'agit: c'est une C63 AMG de 2014, Edition 507. Une édition spéciale pour écouler un max de voitures pendant la dernière année de production: internes forgés provenant du moteur de la SLS, 507 bourrins, des disques sur bol alu, un peu d'alcantara, le capot de la Black Series... on en trouve, mais pas beaucoup en version berline. Le top aurait été le break, mais on ne l'a jamais eu ici.
Toute d'origine, avec 15K$ de travaux effectués récemment pour la remettre à neuf (y compris pare-brise et phares neufs, gare au portefeuille). Juste un détail: un "bypass" sur l'échappement, 2 valves en fait qui court-circuitent les silencieux. Le système n'est pas fonctionnel, une valve sur deux est ouverte, je la fais fermer mécaniquement avant de prendre la route because ma meilleure moitié n'aurait pas apprécié.
Et me vlà de retour sur le ferry (pas Jules hein); il est possible que j'aie donné quelques coups de gaz pas essentiels
On ne se refait pas, je prends quand même le motel le moins cher de la région (cher quand même). Je rehausse nettement le standing du parking.
Une journée de ski à Whistler (les Alpes c'est mieux), un petit tour à pied de Vancouver et me v'là dans l'avion pour rejoindre Mélanie à Edmonton.
À Edmonton, l'attraction touristique no.1 est un gigantesque centre commercial. On n'y est pas allés. Il y a quand même quelques musées, dont un sympa où je tombe sur des véhicules improbables parmi les squelettes de mammouths.
L'objectif était de prendre le train qui passe dans les Rocheuses en partant d'Edmonton vers Vancouver. Manque de bol, déraillement sur la voie, au moins 14h de retard. Ça fout en l'air le timing et on risque de passer les Rocheuses la nuit... au prix du billet, on se fait rembourser puis on prend l'avion aussi sec pour Vancouver, où on a une journée supplémentaire pour baguenauder du coup. Je conseille vivement le Westin Bayshore, pas beaucoup plus cher que les autres hôtels du centre mais avec une vue magnifique sur Coal Harbour. Et des fois un parking surprenant.
Aquarium, balades, food tour, bref on profite.
On finit par se mettre en route, alors je ne vous fais pas le détail, juste vous dire que la route Vancouver - Calgary en passant par Whistler, Banff et Canmore et en prenant le temps de faire la route des glaciers, c'est un must dans une vie, peu importe la voiture avec laquelle on le fait. On n'avait finalement pas choisir la meilleure saison, les pneus neige n'étaient pas si inutiles que je le pensais, la plupart des lacs encore gelés, incluant le fameux Lac Louise sur lequel on a marché. On a quand même trouvé un peu de turquoise, fait des chemins de gravier, voiture dégueulasse, j'adore. Un autre hôtel à conseiller, le Rimrock à Banff, là aussi vue imprenable sur la montagne.
(si tu fais pipi d'un côté, ça va vers le Pacifique, de l'autre vers l'Atlantique)
Juste avant de quitter la Colombie-Britannique, je renouvelle mon permis de circuler temporaire histoire d'avoir un max de temps pour non seulement me rendre à Montréal, mais également pour faire l'inspection mécanique requise à mon arrivée au Québec pour l'immatriculier ici.
J'ai une journée de rab à Calgary en attendant mon pote Yannick qui vient me rejoindre pour faire la route la moins agréable de Calgary à Montréal. Du coup, je prends l'avion pour Fort McMurray, où je prends un Cessna pour voir les exploitations de sables bitumineux du haut des airs. C'est énorme, l'impact environnemental est important, mais vu l'échelle de l'immensité vide qu'il y a autour, je ne suis pas aussi dégoûté que je l'espérais d'en consommer le produit. Par contre, le pilote me laisse les commandes plusieurs minutes, je suis zozanges.
Et à partir de là, on trace et on traverse le Canada de Calgary à Vancouver en discutant tout le long, poursuivis par un front froid qui menace de nous engloutir sous la neige, mais on l'a battu de vitesse.