Merci Ferruccio : je vais lire ça attentivement.
L’heure du bilan a sonné et ce fut une très belle saison.
Attention il va y a voir aussi de la lecture. Beaucoup de lecture.
Bilan saison 2018
Le Champion.
A tout seigneur, tout honneur, commençons par les 2 protagonistes pour le titre. Ce fut accroché, disputé et intense.
Au final, 5 changements de leader dans cette saison. Cette longue marche vers le titre se divise en 2 segments et 3 événements marquants.
Il y a eu 2 saisons, avant et après le GP d’Allemagne.
Au soir de la séance de qualif à Hockenheim, on ne donnait plus trop cher de la peau d’Hamilton. Tout tournait en faveur de son adversaire. La Ferrari était dominante et au comble de sa période ‘boost’, à domicile, tout se passait merveilleusement bien pour Vettel. Auteur de la pole, il voyait Hamilton pousser sa voiture suite à une défaillance hydraulique en Q2, 15ème sur la ligne. Hamilton qui sortait déjà d’un abandon en Autriche après une stratégie pour le moins "hasardeuse" puis d’une défaite en ses terres anglaises…
Et puis la F1 dans toute sa splendeur.
Une victoire épique d’un cote, une débâcle accablante de l’autre
et le visage du championnat changea en même temps que la pluie tombait sur le circuit d’Hockenheim. Le leader du championnat changea pour la dernière fois.
La preuve en chiffre, avant/après ce GP.
Avant : Vettel 171 pts/4 victoires, Hamilton 163 pts/3 victoires
Apres : Vettel 149 pts/1 victoire, Hamilton 245 pts/8 victoires
(et même dans le après, Verstappen devance Vettel, on y reviendra...)
Mais avant son triomphe, il y a eu 2 autres événements dans la quête d’Hamilton car au sortir de la période estivale, la Ferrari était toujours fringante. Une victoire à Spa, circuit estampillé Mercedes, puis, encore une fois, une séance de qualif triomphale à Monza avec une première ligne rouge.
Une augure pour un triomphe annonce en terre italienne…Et puis le coup de barre sur la tête de l’écurie : victoire d’Hamilton, Vettel à la faute…
La soupe à la grimace cote rouge.
Et enfin Singapour. L’espoir était encore là coté italien, fort logiquement surtout avec ce GP à Singapour, terre de souffrance pour les Mercedes depuis quelques saisons. Que les pratiques confirmèrent, les Mercedes naviguaient à plus d’1/2 seconde des Ferrari/Red Bull. Et les Q1 et Q2…Et ce tour de qualif absolument exceptionnel qui le plaça en pole…inattendue.
Et la course accentua le sentiment de l’impuissance de Vettel par rapport a son adversaire.
Le titre était joué.
Cette saison aura démontrée à mes yeux, qu’en pilotage pur, Hamilton n’avait (n'a ?) pas de concurrent.
Ses poles, ses courses, sa maîtrise et ses démonstrations dès que la pluie tombait ont été impressionnantes.
Au final, il termine la saison avec 11 victoires, 11 pôles et 408 points.
Le vice-champion
Pour Vettel, et Ferrari, le sentiment qui domine est celui d’une énorme gâchis. Désolé Ferruccio.
Des stratégies foirées, d’autres ratés (ne pas donner le statut clair de numero 1 à Vettel a été une erreur
) et surtout, les fautes de Vettel. Incalculables.
On ne peut pas battre Hamilton en faisant autant d’erreurs…Azerbaidjian, Autriche (Pénalité en qualif), France, Allemagne, Italie, USA (Pénalité en qualif), Japon, des sorties, des petites fautes en qualifs…Ca fait un nombre de points envolés absolument phénoménal. Et rédhibitoire.
Vettel termine la saison avec 5 victoires, 5 pôles et 320 points.
Les accessits
Juste derrière, on divisera les catégories en 2.
La première catégorie réunit Raikkonen et Bottas, ‘wingman’, qui n’avaient que peu de chance. Au point de décevoir à ce point ? Pas sur.
La saison de Bottas fut un long et douloureux chemin de croix. Quand on entendait les refrains sur "n’importe qui peut gagner avec une Mercedes…", ça ne fonctionne visiblement pas. Je ne sais pas ce que ça prendra pour le voir rebondir (s'il ne termine pas à la compta)
mais il en a besoin tellement la comparaison avec son coéquipier lui a fait mal. Et c'est le seul du groupe des 6 sans victoire.
Quant a Raikkonen, il fait une meilleure saison que la précédente, réussissant même a rivaliser avec son coéquipier lors de la 2ème partie de saison
mais lui aussi, l’inconstance l’empêcha d’avoir une quelconque ambition…Il reste néanmoins, à ce jour et pour tout l’hiver, le dernier pilote Ferrari à avoir gagne, signé un pole et monte sur le podium…Senior likes this.
La 2eme catégorie : les pilotes Red Bull. Entre 2 groupes en début de saison puis à la lutte après Monza.
Ricciardo a capitalisé les peu de chances qu’il a eu, Shangai et Monaco, alors que son jeune coéquipier subissait un début de saison catastrophique. Incident, accident, erreurs, etc…La 2eme partie de saison par contre fut tout autre, Ricciardo subissant les affres de la fiabilité tandis que Verstappen collectionnait les places d’honneur et 2 victoires forts méritées. A tel point que Verstappen a marque plus de point que Vettel depuis le fameux GP D’Allemagne (156 vs 149). Il a du talent ce jeune con qu i m’énerve.
Raikkonen, 1 victoire, 1 pôle et 251 pts.
Verstappen, 2 victoires, 0 pôle et 249 pts.
Bottas, 0 victoire, 2 pôles et 247 pts.
Ricciardo, 2 victoires, 2 pôles et 170 pts.
Mercedes, Ferrari, Red Bull
Serré mais finalement si habituel, ce championnat aura été une copie du précédent, à quelques nuances prés.
11 victoires, 13 poles vs 6 victoires et 6 poles. Il n’y aurait pas photo…Et pourtant, à quelques exceptions près (Espagne, Autriche, France), la Ferrari était dominante en début de saison. Plusieurs raisons, le châssis evidemment, le moteur à hauteur du Mercedes, une meilleure gestion des pneus et le "boost". Domination malheureusement pas suffisamment capitalisée et ou des petites (ou grosses) erreurs auraient du passer inaperçues (exemple dans l’équipe concurrente, le double DNF Mercedes en Autriche, finalement une anecdote). Ensuite, le décès de Marchione
, l’affaire du boost, le camouflet (relatif mais vécu comme tel) à Monza…Et c’était joué. Un peu comme l’an dernier où tout a basculé avec Singapour-Malaisie, cette saison ça a basculé entre Monza et Singapour.
Mercedes, on pourrait presque dire, le contraire. Mais Mercedes est une équipe, quelque chose d’assez hors du commun finalement. La dernière fois que j’ai ressenti une telle cohésion, comme s’il ne faisait qu’un, c’est l'époque Ferrari avec Schumacher-Todt-Brawn. Alors, certes, ça ne fait pas tout mais ça permet de "passer a travers". Comme le début de saison par exemple. Ensuite, Mercedes a plus passe sa saison à réagir qu’a attendre les concurrents. Une demie saison a être dominée, c’est une première pour cette écurie et la réponse fut tout de même assez intéressante (par exemple les jantes pour gérer la température des pneus). Et le binôme Mercedes-Hamilton a donné les résultats escomptés.
Red bull est reste dans le conventionnel et a fait la saison habituelle. En galère jusqu’à Singapour à part 2-3 circuits, puis sur le devant de la scène ensuite. Ce ne fut pas différent cette saison, plus accentué car depuis Singapour, ils sont carrément dans la course aux victoires. Et malgré leurs très nombreux propos
, l’upgrade du Renault à Monza a été fortement bénéfique à l’écurie. Le comparatif avec Mercedes est plus flatteur pour Red bull qui améliore ses temps au tour par rapport à l’allemande. Maintenant, le binome se sépare et une nouvelle aventure commence…Good luck aux Martine.
Mercedes, 11 victoires, 13 pôles et 655 pts (-13).
Ferrari, 6 victoires, 6 pôles et 571 pts (+49).
Red Bull, 4 victoires, 2 pôles et 419 pts (+51).
"l'Empire d'Essence" de J. Klaxon aux Editions Catbert