Dans ces différents articles post Dakar (Amérique du Sud puis Arabie Saoudite), il aborde en toute transparence et en toute humilité les aventures d'un photographe du dakar.
Le matériel :- Une bagnole préparée (arceau cage + équipement de navigation et communication) sinon accès aux spéciales interdits. 8500 km en 2 semaines en 2020 !
Voiture qu'il faut entretenir tout au long des 2 semaines, en espérant le moins de casse/panne possible
Il arrive aussi de dormir dans la voiture, ça fait gagner du temps comparé à monter/démonter la tente.
- Du matos photo : 2 boitiers + 2 boitiers de secours + X objectifs sans compter X carte mémoire etc ... Ci-dessous le matos pour 2.
- Un ordi portable : on verra plus tard que c'est presque plus essentiel que le matos photos
Le Budget : 10 000€ / photographe dont 4500€ d'accréditation photo à payer à ASO. Pour info, ils avaient environ 50 clients cette année pour rentabiliser le voyage / gagner leur vie car c'est l'événement majeur de l'année pour eux.
Nourriture Faut pas être difficile en journée, et c'est pas bien mieux le soir au bivouac ...
L'organisation de la journée : C'est clairement la partie qui m'a le plus intéressé. Et surtout, tout à changer depuis 2 ans avec la découverte du roadbook 15min avant le départ pour les concurrents... donc impossible de le dévoiler aux photopgraphes plus tôt sous peine de risquer la fuite d'infos.
- En fin d'étape, ils reçoivent des coordonnées GPS sur une route appelé PP (proximity point). Il y en a en général 4 / spéciale.
- Chaque PP est considéré comme un point photo intéressant par l'organisateur. Ils décrivent très succinctement le type de paysage, une photo pourrie et à combien de km du PP se trouve le spot réel (entre 10 et 40), l'heure estimée du passage du 1er concurrent et c'est tout.
- Il faut donc choisir le spot sur lequel se rendre avec ces pauvres infos. Si très loin du départ, mieux vaut faire une partie du trajet la veille au soir.
- Très tôt le matin, tu reçois les coordonnées GPS du spot ==> Branle bas le combat.
- Ils se rendent donc sur place, déposent 4 des 5 types à différents endroit tandis que 1 reste dans la voiture (vous verrez pourquoi ensuite).
- Sur place c'est un peu la guerre car avec ce nombre de spot limité, tout les photographes sont un peu au même endroit. Et parfois allez à la dune suivante ben ... c'est 5 bornes de marche... aller puis retour !
- Bref, chacun en position, le 1er motard arrive : photo de loin au téléobjectif, photo de près au grand angle, photo quand il arrive, quand il repart, le tout en mode rafale de la mort qui tue ! Faut surtout pas louper LE moment (chute, sable en l'air, saut etc...)
- A intervalle régulier, tu cours vite à la voiture donner ta carte SD au type qui est resté au volant. Charge à lui de choisir/traiter les photos (qu'il découvre du coup). 30/40s par photo à enregistrer sur le disque dur.
- Au final, ils passent environ 4 à 6h en bord de piste à faire des photos de tout ce qui bouge.
- Pendant ce temps, un autre type de l'équipe s'occupe des photos du départ et de l'arrivée, ils passera par la route lui avec une voiture "classique".
- Concernant le choix des spots, j'ai été super étonné par un truc : "Il peut y avoir un spot extraordinaire, une dune de 100m, les voitures qui font 3 looping avant de plonger dans du fesh fesh et ressortir sans dommage ... si c'est à 300km du départ, jamais j'irai." Pourquoi ? Parce que l'enjeu de tout ce boulot, c'est que les client aient une photo sur leur smartphone quand ils arrivent au bivouac. Une bonne photo qui arrive trop tard ne vaut rien !
- Du coup, les enjeu de transfert de données quand t'es au milieu du désert sont vraiment cruciaux. Et quand tu es posté en début d'étape, ça te laisse infiniment plus de temps que lorsque t'es à la fin.
- Une obligation de résultat qui impacte également les choix de réglages : il est impossible de dire à un client "désolé, pas de photos aujourd'hui, j'ai tenté un truc et ça a foiré. Promis je ferais mieux demain !"
- C'est leur vision des choses avec leurs contraintes clients et logistiques. Peut-être que le type de l'AFP il s'organise différemment, mais si Peterhansel gagne, il faut une image de lui pour illustrer l'article !
- Le soir, nettoyage des appareil photos, finir de traiter/envoyer les photos, préparation de la journée du lendemain, quelques photos du bivouac, et tout petit dodo.
- Juste parce que cette transparence est vraiment rare et permet de se rendre compte que la prise de vue en elle-même n'est qu'un tout petit bout de toute la chaine de travail.
- Sur le Dakar 2020, 140 000 photos prises, 6500 photos traités, album Best Of = 200 photos soit ... 0.14% ! Les chiffres de 2020:0,11 EUR - the price for one L of diesel
1 - my first Dakar with Nikon
4 hours - average amount of sleep I got per day
4 - number of Dakar winners we worked for (4 our of 5 categories)
5 - photographers - Myself + Jiří Šimeček + Jan Stárek + Jakub Fišer + Pavel Mothejl
6-7 - photos of each client we sent every day
9 - the number of Dakars I have done
15 - number of cameras we had with us
55 - competitors we needed to shoot at the Dakar
190km - the amount of km I walked during the Dakar
350 - the amount of photos we sent every day
4500 EUR - the price for one photo accreditation
6500 - the number of photos we edited during Dakar
8500+ - the number of km we drove
10.000 EUR - more less what it cost to go to Dakar as a photographer
140.000+- the number of photos we took
Photos en situation Même pas peur !