Casimir a écrit:La pré-saison s'annonce donc comme suit :
- petit résumé de la saison 2019 par les productions "Nalyse Foutraque" Inc. (à confirmer)
- présentations des voitures la semaine du 10 février par les écuries
- essais hivernaux, 19-21 et 26-28 février
- Drive to Survive 2 à partir du 28 février
- présentation de la saison 2020, toujours par les productions "Nalyse Foutraque" Inc
- 1er GP, Australie, 13-15 mars.
Comme promis et avec beaucoup de retard, un regard dans le rétro sur 2019.
Commençons par le champion du monde.
Son problème est de faire passer cette saison pour une saison facile et où il ne semble pas dominer outre mesure son sujet. Alors que non.
Nombre de GP, de Q3 ou autre week end complet pourraient le démontrer facilement mais la liste serait longue. Hamilton est au sommet de sa forme (bon ca fait combien de temps qu'on le dit année après année ?
) et ce n'est pas la raclée qu'il a mise à son coéquipier qui pourra démontrer le contraire.
Mais son plus gros problème dans cette situation, c'est que son équipe commence à croire en l'improbable avec des strategies complètement loufoque. Parce qu'il réussit à faire fonctionner à peu près n'importe quoi avec des victoires et des podiums au bout. Chose qui ne fonctionnera pas lorsqu'il y aura un concurrent au niveau et constant.
Son coéquipier a été fidèle à lui-meme. Une illusion est née du GP d'Australie mais qui s’avéra être un écran de fumée. Même si Mercedes lui a gracieusement fournit sur un plateau l’ingénieur course d'Hamilton pour sa saison 2019, le résultat est le meme. Et il a démontré en tout point qu'il était un bon pilote mais qu'il lui manque le truc en plus.
Celui qui fait un gros résultat avec un voiture qui marche moins bien, celui d'empocher les gros points quand son coéquipier galère, celui d'aller chercher une première ligne quand les autres voitures sont plus rapides, d'aller faire ce dernier dépassement, etc. Il semble croire en ses chances, bien a lui.
Il lui faudra plus que 3 séances de yoga pour qu'il y arrive.
Un alignement de planète à la 2016 sera nécessaire.
L’écurie quant à elle a été fidèle à elle-meme.
Elle a même involontairement peut être dominé cette saison plus que de raison. Sa 1ère semaine d'essais avec la voiture de fin 2018 et avoir réussi à laisser croire les 2 concurrents qu'ils étaient devant...Mais il y a toujours des signes. Hamilton claqua un S3 de presque .5s plus rapide que le meilleur S3 vu jusque-là lors de l'avant dernier jour de la fin des essais. Tout le monde pensait qu'il avait coupé la chicane, lui-meme et son équipe sont restés très floues...Bref, une autre année dominante grâce a un duo voiture-pilote en adéquation (presque) totale.
Seul bémol, ils ne semblent plus les maîtres de la puissance moteur. Néanmoins, on commence à parler de la meilleure écurie de l'histoire, assez significatif pour ne pas douter de la valeur du travail effectué.
Complétant le podium du championnat du monde, Max Verstappen.
Grosse année, celle qui confirme, s'il le fallait, qu'il est le futur pilote de la catégorie.
Il va vite, est constant, a le mental pour et peut avoir des résultats au-dessus de ce que la voiture peut donner (enfin, non mais si...
). Malheureusement pour lui, on voyait un beau duel arriver avant la trêve estivale mais les upgrades Red Bull n'ont pas donné satisfaction au retour des vacances mais aussi, et surtout, encore quelques erreurs qui coûtent chères. De celles qu'il faudra éviter à tout prix dans une lutte au coude à coude, demandez à Vettel les consequences que cela peut avoir...
En tout cas, on attend un vrai duel avec Hamilton.
Ses coéquipiers ont été eclipsés. L'un pour une mauvaise gestion émotionnelle et une voiture qui ne lui convenait pas du tout et l'autre parce qu'on l'a pas aide en le balançant là en plein milieu de son année rookie.
Quoiqu'il en soit, Gasly a déçu chez Red Bull, une crise de confiance (que son incapacité à dépasser permet de démontrer facilement), une voiture qu'il n'arrivait pas à faire fonctionner et une pression qu'il s'est mise tout seul sur les épaules ont eu raison de lui.
Son retour chez Toro Rosso a montré que c’était loin d’être le manche aperçu chez Red Bull Racing.
Albon quant à lui a été au niveau de Gasly mais pour d'autres raisons. Surtout parce que c'est un rookie pas spécialement plus rapide que Gasly (voir même moins si on gratte un peu
), il a été laissé tranquille sans vraie pression. Les bourdes/fiabilité de Max et son moteur l'ont même montré sous un jour plus brillant qu'il n'est. A lui de travailler et de venir, au moins, à un 1/4 de seconde de son coéquipier, ce sera déjà une belle victoire.
Concernant l’écurie, je persiste à dire que c'est l’écurie la mieux huilée et la plus performantes en terme de fonctionnement.
Après, niveau communication et/ou ingénierie, il y a encore de très gros progrès à faire pour aller chercher Mercedes.
Néanmoins, la mentalité et les moyens sont là. Pour revenir à 2019, ils sont partis de loin, comme d'habitude et même s'ils croyaient vraiment être plus rapide que...Mercedes l'hiver dernier, et ont refait leur retard petit à petit. Mais la mauvaise option de développement de mi-année a flingué les espoirs d'un duel serré avec Mercedes entrevue en juillet. Dommage.
Leur réussite aura été de passer devant Ferrari. Mais la aussi, il leur faudra créer une politique pilotes plus adequate à une équipe aspirante aux honneurs car avec un seul pilote et tout l'amour mis sur lui, ca ajoute à la tache déjà compliquée d’être champion.
Ferrari : 1 satisfaction, 2 déceptions.
Comment ne pas admirer la premiere saison de Leclerc chez les grands ?
Tout ce que l'on a entrevu l'an dernier se révèle être encore mieux. Et quoi de mieux pour le montrer que d'avoir plus de points, plus de victoires, plus de poles que son quadruple champion de coéquipier ?
Et tout ca malgré une premiere partie de saison où il fut clairement le numéro 2 avec un nombre non négligeable de consignes pour rester derriere son coéquipier.
Avec un poil de fiabilité, une politique interne mieux gérée et quelques erreurs de moins et on aurait pu avoir un peu plus de Ferrari en fin de championnat. Mais il reste que son année ''d'apprentissage'' a été concluante. Juste le fait de passer de numéro 2 clair a quasi-numéro 1 suffira. Il lui reste quelques points à améliorer quand meme. Ce qui augure bien pour l'avenir à court et moyen terme, surtout avec la capacité d'apprendre vite qu'il a montre.
La saison de son coéquipier a quant à elle, été assez pénible à suivre.
Quelques sursauts, une victoire offerte sur un plateau, une body language étrange, des déclarations peu emballante, bref une année à oublier. Complètement.
Pas grand chose à en tirer tant on a eu un condensé du cote sombre de ce que peut donner Vettel en une saison (consignes, mauvaise humeur, désobéissance, manœuvres dangereuses, erreurs à repetitions, excuses pratiques, etc.). L'excuse de la voiture qui ne lui convient pas qui arrive quand il est derriere son coéquipier...
Dur.
L’écurie a tout raté.
Les choix aérodynamiques hivernaux, les essais de Barcelone, les strategies, la politique, la communication...Jusqu’à finir la saison derriere Red Bull en étant la 3eme force du plateau. A part le moteur qui semble être la nouvelle reference, mais vu tout ce qui l'entoure est juste du négatif, difficile de s'en réjouir.
Le seul rayon de soleil, et se regain de forme soudain et inexplicable, sera venu d'un enchaînement Spa-Monza-Singapore parfait et d'avoir trouvé un pilote pour un futur digne de Ferrari. Difficile premiere année de Binotto. Le reste, comme pour Vettel, est à oublier.
La bonne surprise de la saison.
Tout se met en place chez McLaren. Avec pour cadeau de fin d’année, un podium a Interlagos et la 6ème place de Sainz au championnat gagnée lors des derniers virages du dernier GP. La structure mise en place fonctionne et être allé chercher Seidl chez Porsche Motorsport aura été la decision décisive qui pourrait façonner les 10 prochaines années de l’écurie.
Une voiture née pour être dans le haut de la hiérarchie du ''reste'', ils ont réussi a sortir un upgrade qui marche a Barcelone pour les mettre en position de ''meilleur des autres'' de façon assez indiscutable. Bravo à eux.
On attend la suite avec impatience, surtout avec le nouveau partenariat Mercedes en 2021.
Sainz aura fait sa meilleure saison de F1. Plus difficile en qualif où il a été battu sur le fil par son rookie de coéquipier, il fut assez impressionnant en course.
Son coéquipier a lui aussi été impressionnant, rapide en qualif, un peu moins en course ou il va devoir trouver un rythme adéquat, il a été victime de pannes et de malchances (Spa...) qui lui confère un classement final qui ne reflète pas sa saison. Très prometteur pour l'avenir.
Un baquet chez Mercedes est en jeu pour lui.
La mauvaise surprise de la saison.
Rien n'est vraiment aller droit chez Renault. Une énième voiture a l'aero déficiente, une énième année avec un upgrade de mi-année qui ne marche pas...Réussissent quand meme à finir 5ème mais que ce fut difficile, long et laborieux.
Une restructuration nécessaire du département technique et aéro a commence cet été, les premiers fruits devraient se voir rapidement tellement l'aéro de cette voiture est ratée. Par contre, avec un département enfin fournit d'assez d’ingénieurs, le moteur a donné satisfaction.
Ils ont trouve le problème sur le MGUK et l'ont résolu et les upgrades de puissance furent non-négligeables. Il reste quelques soucis de fiabilité générale encore mais les résultats sur les circuits moteurs tels Montreal ou Monza ont montré que le moteur ''était là''.
Ricciardo aura été assez fidèle a lui-meme. Après un debut difficile, il a pris la mesure de son coéquipier assez rapidement pour se positionner en leader de l’équipe. Quelques jolis coup d’éclats (4ème place sur la grille à Montreal ou son week end à Austin) mais il finit loin du standing qu'il peut offrir.
Son coéquipier aura subit sa saison et la fin de l'aventure à la fin de celle-ci. Sa saison aura été a l'image de sa carrière, un potentiel, de la discretion et quelques événements ratés.
L'autre bonne surprise de la saison, Toro Rosso (pour la dernière fois) aura eut droit a ses coups d’éclats. 2 podiums, une belle constante et la meilleure saison de l’écurie. La voiture est bien née dès le debut et n'aura, pour une fois, pas plongée en cours d’année par cause de manque de développement. L’agencement des pilotes, aussi curieux soit-il, aura été une des recettes de cette belle saison. Un revenant qui a gagne en constance, un rookie qui s'est impose joliment et un banni qui a démontré une force de caractère hors norme auront été la base des résultats et de ces 2 podiums. Très belle saison.
Plus difficile chez Force Ind...euh...Racing Point.
Une saison de transition parfaite. Néanmoins, elle a sauvé les meubles en grande partie grâce à Perez et une fin de saison en boulet de canon. A l'image de Sainz, on dirait qu'il est arrivé à cette maturité qui fait le bon pilote et qui pourrait s'illustrer par une forte baisse au niveau de ses erreurs. Le fait qu'il n'y est pas trop de pression de la part de son coéquipier y est surement pour beaucoup.
Coéquipier qui a fait une saison en tout point anonyme. Sauver par sa course chaotique en Allemagne ou il a su tirer son épingle du jeu.
Le dernier tier du plateau.
Saisons très difficiles pour Alfa Romeo et Haas. Dans 2 registres différents.
Haas était partie sur ''ses'' habituelles performances. Etant même la meilleure des autres en Australie. Et puis tout est allé de travers, des mauvais choix de développements, ils se sont perdus à chercher le pourquoi du comment. A tel point qu'ils sont revenus sporadiquement avec le chassis ''Australie'', pour des meilleurs résultats, c'est dire a quel point ils se sont trompés.
Ce fut un long calvaire ponctué de 2-3 petites perfs. En espérons qu'ils auront appris pour 2020.
Alfa, ce fut plus constant dans le ''pas bon''. Et il ne tient qu'à ce GP du Brésil fort fructueux pour ne pas finir au niveau de Haas. L'arbre qui cache la foret d'une saison où là aussi, les améliorations ne furent pas les bonnes. Déjà que la stratégie aero style Ferrari n’était pas la meilleure, en plus ils n'ont pas fait les bons ajustements. Année difficile.
Et enfin, le bonnet d’âne à Williams.
Mais contrairement aux 2 autres, leur courbe était vers le haut plus la saison avançait. Avec même des qualifs de Russell devant les Haas. C'est dire.
Un chassis catastrophique, des soucis d'argent, de développement, l'aide que Claire Williams a demandé à Patrick Head a été salutaire. Le légendaire ingénieur est revenu au bercail à la fin du printemps et son travail a été vu assez rapidement.
En espérant que cela continu et que nous ne les verrons plus aussi loin et perdu que pendant cette période noire de leur si riche histoire.
Une saison qui ne fut pas si mauvaise que les 5-6 premiers GP le laissait supposer avec même une 2ème partie de saison tout a fait inintéressante et à suspens.
Malheureusement, l'avance prise par Hamilton et Mercedes en première partie de saison a été rédhibitoire pour tout suspens dans les 2 championnats.
Maintenant, place à 2020.
Et on commence par Haas
"l'Empire d'Essence" de J. Klaxon aux Editions Catbert