Seb57 a écrit :Hello à tous

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je souhaiterais avoir des retours d'expérience sur la reprise ou la création d'un garage automobile (indépendant ou lié à une marque), si selon vous ça représente quelque chose de potentiellement accessible, ou si ça sous entend une galère insurmontable.
Je suis preneur également d'avis sur d'autres types de structures ou franchises dans le domaine automobile: Contrôle technique, etc
Dans l'activité garage auto, je pense bien sûr à l'activité mécanique, voire carrosserie, mais aussi pourquoi pas une partie achat/vente, ou encore une diversification dans d'autres domaines (location, ...).
Dans mon cas, ça commencerait obligatoirement par une formation d'un an pour avoir au moins un diplôme de base dans le secteur: exemple "entretien de voitures particulières".
En dehors de ça, je me renseigne sur les jobs possibles dans une concession auto (bref ça me plairait bien de travailler dans ce qui a un rapport avec la voiture).
Merci pour vos contributions

Salut,
Si c'est pas indiscret tu as quel âge et quelle "quantité d'années" d'expérience ? Tu as des enfants ?
Quand je te lis je te sens juste complètement démotivé, mais pas avec une âme d'entrepreneur (c'est pas une critique, moi non plus d'ailleurs).
Je suis passé par une phase (enfin 3) assez similaire :
- création de boîte dans le soft (2004) : ça a foiré par manque de moyen (en clair investir 100 k€ et pas se payer pendant 5 ans... tout en maintenant un niveau de vie convenable ben j'ai pas su faire

)
- reconversion partielle (boulot secondaire) en tant qu'instructeur en école de pilotage (2004-2006 puis quelques interventions ad-hoc) : super-sympa de temps en temps... mais en mode régulier c'est bourré de contraintes chiantes dans la vraie vie (horaires de chiens, déplacements incessants le week-end, autos pas en état voire dangereuses "chef elle est casse-gueule la 911 là... et c'est mouillé : ouai ben ta gueule on a pas le temps et t'as pas intérêt à la sortir", abattage de clients (de tête pas loin de 50 par journée))... j'ai fait ça pendant 3 ans et ça m'a dégoûte au final, alors que bon, être dans une auto sympa, sur un circuit... à priori y'a difficilement mieux
- prise de parts dans un garage indépendant : là j'ai passé beaucoup de temps avec le patron (un copain) et le constat est simple. Comme tous les entrepreneurs que je connais il enclenche rarement après 7h du mat et il finit ses factures avec le PC sur les genoux dans son pieux... assez tard (entre 20h et 23h selon le temps de trajet), les week-end sont très courts, et les vacances rares.
La vraie vie du garagiste c'est quand même les salariés / apprentis qui se barrent ou ne viennent plus, le matériel (ponts, cabine de peinture, outillage divers, compresseur) à entretenir/maintenir, des contraintes réglementaires qui polluent (inspection extincteur, contrôle du livre de police...), des clients pas toujours clairs, même si ça se voit pas au premier abord (salut, au fait, elle est pas un peu volée ta voiture là ? ben tu sais quoi, tu la gardes et tu repars avec stp...), des fournisseurs qui se trompent dans les livraisons de pièces, des retards de livraison de voitures réparées (forcément quand t'as pas les bonnes pièces...), des clients qui te plantent tes caisses de prêt... le comptable qui s'est gouré et les impôts qui te tombent sur la gueule juste quand t'as renouvelé une partie de ton matos et que t'as plus de trésorerie... souvenir ému de ce rdv à la banque pour demander un prêt pour payer une régul d'impôts
Bref je n'ai pas voulu travailler à peu près deux fois plus (pas uniquement dans la semaine, je tiens compte des vacances et week-ends raccourcis) pour gagner 3 à 4 fois moins.
Si tu as des revenus annexes (immobilier si j'ai bien compris) et que tu peux accepter de ne pas te payer pendant 3-4 ans, tu peux te reconvertir sereinement.
Par contre si tu n'as pas
en plus de quoi investir 50-100 k€, alors tu risques de te retrouver dans le cas décrit ci-dessus, où tu risque de "subir" pas mal de contraintes (que tu auras aussi, mais avec de la trésorerie et pas de dettes, c'est pas la même pression ni la même histoire).
Voilà en 2 mots pourquoi je suis finalement resté dans un domaine pas désagréable mais loin de ma passion (commercial dans le soft...même si je m'occupe du secteur auto

)
Avec 3 enfants et une femme qui a arrêté de bosser, inutile de préciser que je resterai salarié (et passionné) jusqu'au bout, et que mon fantasme d'entreprendre a disparu sans frustration (petit-fils d'entrepreneurs, j'y croyais mais là c'est bon
Bonne réflexion a toi
a+
Joe